Cette performance est  un débat intérieur au regard de mon impuissance individuelle face à la  complexité des mondes. 
          Je  travaille avec un pavé d’argile crue, des petits drapeaux en papier blanc  fabriqués avec des cure-dents. J’utilise un bidon trouvé sur place, quand je le  déplace au début de mon intervention, je le renverse, de l’eau rouillée se  répand sur le goudron. 
            Je tente de  former une tête grossière dans le bloc d’argile, je grave deux yeux, un  nez, une bouche. En hommage aux femmes iraniennes, je me coupe une mèche de  cheveux que je plante dans l’argile sur l’arrière du visage. Je creuse une bouche et  forme une boule avec la terre. Je place le tissu bleu qui enveloppait le  bloc de terre sur la tête sculptée. Je prends de la distance face à la tête sculptée. 
            Je mords dans la  boule de terre que je garde dans ma bouche. Je sors un à un des petits drapeaux en papier blanc placés sur mon ventre, dans mon  collant, je les enduis de terre, je les pique sur la boule de  terre.  
           Ensuite, je me place devant les personnes dans la rue en leur  suggérant d’un signe de tête à prendre un drapeau, mon déplacement m'amène près de la porte d'entrée, je quitte la rue par cette porte. La performance continue sans moi...           
           
             
             
        
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